La sexualité et la contraception
En cette période de puberté, mais aussi avec ce qu’il ou elle entend à l’école, peut voir sur internet ou via les réseaux sociaux, votre ado peut se poser et vous poser des questions sur la sexualité. En fonction de son âge et son développement, l’essentiel c’est d’être à l’écoute de ses questions, de tenter d’y apporter des réponses constructives, d’expliquer et de ne pas être dans la moquerie, le jugement, la culpabilisation ou les non-dits.
Quant aux changements liés à la puberté, vous pouvez anticiper et discuter avec vos enfants des transformations qui les attendent.
Vous pouvez vous faire conseiller et accompagner par des spécialistes, des structures et associations qui connaissent bien ces problématiques.
La contraception
Votre ado peut également commencer à avoir une vie sexuelle. Dans ce cas, sans être intrusif, et à moins que la demande ne vienne de lui ou d’elle, vous pouvez essayer d’aborder la question de la contraception et des comportements à risques. Vous pouvez aussi tout simplement orienter votre ado vers le Planning familial ou un centre de santé sexuelle (ex-CPEF) où des professionnels répondront à ses questions et pourront l’accompagner. Dans un centre de santé sexuelle, la consultation pour choisir une contraception est gratuite pour les mineures de plus de 15 ans.
La contraception d’urgence
La contraception d’urgence ou "pilule du lendemain", est une contraception qui s’adresse aux femmes. Si votre fille eu une relation sexuelle sans préservatif, qu’elle n’a pas de moyen de contraception et qu’elle ne veut pas tomber enceinte, il existe une contraception d’urgence ou « pilule du lendemain ».
Il faut la prendre au plus tard dans les 3 à 5 jours après la relation sexuelle non protégée. Elle est accessible en pharmacie, sans ordonnance et gratuite jusqu’à 26 ans.
La première consultation chez le gynécologue
La première consultation gynécologique peut intervenir lorsque votre enfant en ressent le besoin. Pour accompagner votre ado dans son choix ou répondre à ses questions, vous pouvez l’emmener ou lui prendre un rendez-vous dans un Centre de santé sexuelle ou le Planning familial.
La vaccination contre les Papillomavirus humains
La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) permet de prévenir les infections par les virus les plus fréquents, responsables de 70 % des cas de cancers du col de l’utérus. La vaccination ne protège ni contre tous les cancers du col de l’utérus ni contre toutes les lésions précancéreuses. Donc, même vaccinée, il est indispensable de se faire dépister en réalisant un frottis tous les trois ans. Le vaccin est recommandé pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans. Le vaccin est d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque d’infection par le HPV. En rattrapage, le vaccin est recommandé pour les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 19 ans révolus non encore vaccinées (source : Ameli.fr)
La majorité sexuelle
En France, la notion de majorité sexuelle n’existe pas explicitement dans les textes de loi. Une personne majeure qui a des relations sexuelles avec une personne mineure de moins de 15 ans peut-être poursuivi devant la justice pour atteinte sexuelle. En effet, la personne mineure de moins de 15 ans est réputée ne pas pourvoir exprimer de consentement valable à des relations sexuelles avec une personne majeure, même si celles-ci sont commises sans violence. S’il y a consentement, les relations sexuelles entre mineurs ne sont pas punies par la loi. S’il n’y a pas eu consentement, le mineur ou la mineure qui commet l’agression sexuelle ou le viol peut être poursuivi devant le tribunal pour enfant. Une personne majeure ayant une relation sexuelle avec un mineur ou une mineure de moins de 15 ans peut être condamné s’il est l’un de ses ascendants (parent, grand parent...) ou toute autre personne ayant sur la victime une autorité de droit ou de fait (beau parent, professeur, moniteur sportif, animateur....).
Que faire en cas de rapports sexuels non consentis ?
Qu’il soit un garçon ou une fille, quel que soit ton âge, personne n’a le droit d’imposer un acte sexuel à votre ado. Quelle que soit leur forme (agression sexuelle, viol, harcèlement sexuel, etc..) et quelle que soit la personne qui les commet (parent, membre de la famille, copain ou une personne inconnue), les violences sexuelles sont interdites et sanctionnées par la loi.
Leurs conséquences sont importantes et peuvent avoir des effets sur la santé et sur la vie en général de votre adolescent.
C’est pourquoi il est essentiel de ne pas rester seul et de chercher de l’aide, même si les violences sont passées et n’existent plus.
Si votre ado a été victime d’un viol ou d’une agression sexuelle ou si elle ou il est gêné par la nature d’un rapport sexuel, vous pouvez prendre rendez-vous dans un Centre de santé sexuelle (CSS).
Votre ado pourra s’entretenir avec une conseillère spécialisée qui pourra non seulement l’écouter, mais aussi lui donner des conseils pour :
- Effectuer les dépistages d’infections sexuellement transmissibles (IST) nécessaires et faire un test de grossesse si le rapport était non protégé.
- Déposer plainte.
Votre ado peut également contacter le Planning Familial ou discuter par tchat sur le site commentsaime.fr
Vous pouvez également contacter l’association SOS inceste et violences sexuelles.
Si votre ado à besoin de parler, elle ou il peut aussi prendre rendez-vous à la Maison des adolescents de Loire-Atlantique ou dans un Point d’accueil et d’écoute jeunes (PAEJ).
L’interruption volontaire de grossesse (IVG)
Si votre ado est enceinte qu’elle ne souhaite pas mener sa grossesse à terme, elle peut, quel que soit son âge, demander une interruption volontaire de grossesse (IVG). Toutefois, cette IGV ne se pratique que sous certaines conditions.
Si votre enfant est mineure, elle peut demander votre accord mais elle peut également choisir de garder la démarche secrète. Dans ce dernier cas elle devra être accompagnée d’une personne majeure.
Les différentes étapes
1/ Consultation d’information
• Le médecin ou la sage-femme vous informe et vous remet de la documentation. Il ne faut pas hésiter à lui poser des questions
• Il ou elle vous propose une consultation psycho-sociale
2/ Le recueil du consentement
• Vous décidez avec votre médecin ou votre sage-femme de la méthode d’intervention en fonction de votre situation personnelle et des disponibilités des centres médicaux
• Vous confirmez la demande d’IVG et remettez un consentement écrit
• S’il ou elle ne pratique pas lui ou elle-même l’IVG, il ou elle vous donne une liste de spécialistes
• Dans ce cas, il ou elle vous remet une attestation prouvant que vous vous êtes bien conformée aux étapes préalables obligatoires.
3/ L’IVG
La méthode instrumentale : réalisée uniquement par un médecin
• Si l’anesthésie générale est préconisée, vous prenez rendez-vous pour une consultation pré-anesthésique
• L’intervention dure une dizaine de minutes
• Anesthésie locale ou générale : vous êtes hospitalisée que quelques heures. Cette méthode peut être réalisée en établissement ou en centre de santé
La méthode médicamenteuse :
• Lors de la première consultation, vous prenez le premier médicament (mifépristone) qui interrompt la grossesse
• Dans un délai de 36h à 48h : vous prenez le deuxième médicament (misoprostol) et ce même si vous avez eu des saignements dès la première prise. Ce médicament provoquera l’avortement.
• Les saignements peuvent se poursuivre jusqu’à 10 jours après l’avortement> Cette méthode peut être réalisée en établissement de santé ou à domicile
4/ La consultation de contrôle
Une visite de contrôle est absolument nécessaire après l’IVG. Elle permet de s’assurer que la grossesse est bien interrompue et qu’il n’existe pas de complication. Elle doit intervenir entre le 14e et le 21e jour après l’IVG, parfois plus tôt selon les circonstances cliniques.
Si vous en avez besoin, un suivi psychologique vous sera proposé.
N’hésitez pas à vous rapprocher d’un centre de planning familial ou d’un centre de planification et d’éducation familiale (CPEF).
Si vous avez des questions sur l’interruption volontaire de grossesse, vous pouvez appeler au 0800 08 11 11 (appel anonyme et gratuit).
Le témoignage
Anne-Lise, 27 ans
" Le seul souvenir que j’ai, c’est ma mère qui un jour - je devais avoir 16 ou 17 ans - , me donne une boîte de préservatifs et un petit livre sur la contraception et les maladies sexuellement transmissibles.
Lorsque j’aurai des enfants, je compte m’y prendre complétement autrement
Tout le reste de mon apprentissage de la sexualité, s’est fait au fil de l’eau, en discutant avec des copines et des copains et en lisant certains livres. Lorsque j’aurai des enfants, je compte m’y prendre complétement autrement. Pour moi, la sexualité n’a rien de tabou et c’est normal d’en parler à ses enfants. Surtout des notions de respect et de consentement qui d’après moi doivent être apprises dès le plus jeune âge."
Retrouvez d’autres témoignages et de plus amples informations sur la sexualité dans notre dossier "Parler de sexualité avec son enfant"
Les points d’accueil et d’écoute jeunes (PAEJ)
Les Points d’accueil et d’écoute Jeunes (PAEJ) sont des structures qui accueillent sans conditions, gratuitement et de façon confidentielle les jeunes de 12 à 25 ans ou les parents, seul ou en groupe. Vous pouvez rencontre un ou une psychologue.
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