Contact Loire-Atlantique

L’association Contact est née en 1993 à Paris. À l’origine, ce sont des parents d’enfants homosexuels ou homosexuelles qui se sont regroupés pour rencontrer d’autres parents vivant la même situation. Depuis, les publics que reçoit l'association se sont élargis à toutes les situations de vie LGBTQIA+. Contact est implantée en Loire-Atlantique depuis 1997.

Le regard des autres

Certains parents peuvent avoir du mal à affronter "socialement" le coming out (annonce publique d’un secret) homo, bi ou trans de leur enfant,
détaille Jérôme Brethomé, président de Contact 44.
Dire qu’on est parent d’un homo, d’une lesbienne, ou d'une personne transgenre, c’est aussi une forme de coming out, certains appréhendent la réaction du reste de la famille ou des collègues de travail.

Comprendre la transidentité

Aujourd’hui, plus encore que l’homosexualité, c’est la question de la transidentité qui est au cœur des préoccupations des parents que reçoit Contact 44. La transidentité peut être difficile à comprendre pour certains parents. Ils se sont projeté une petite fille ou un petit garçon et l’ont élevé ou élevée ainsi, avec souvent tous les codes "normés" de genre que tente d’imposer la société. Que leur enfant veuille alors changer d’identité de genre n’est pas toujours facile à accepter, ils ne l'avaient tout simplement pas envisagé,
explique le président de Contact 44.

Échanger et écouter

L’association organise chaque mois des groupes d'écoute et de parole, en accès libre, anonyme et gratuit, où chacun ou chacune peut venir raconter son histoire, sa situation, mettre son vécu en perspective avec ceux des autres, ou juste écouter, libre à chacun ou chacune de s'exprimer. Parfois ce sont les parents qui poussent leur enfant à venir pour qu'il ou elle entende des témoignages d’autres jeunes ou de personnes étant passées par les mêmes questionnements. À Contact 44, pas mal de jeunes viennent nous dire qu'ils craignent les regards, les moqueries, ou les insultes, au collège, au lycée, ou dans la rue. C’est important que chacun comprenne qu'il n'est pas le seul ou la seule à vivre cela,
raconte Jérôme Brethomé.

Libérer la parole

Contact 44 intervient également en milieu scolaire. Ses bénévoles évoquent la discrimination en général, mais interrogent plus particulièrement les jeunes sur leur ressenti à propos de l’homosexualité, de la bisexualité ou de la transidentité.

L’idée, c’est vraiment de faire discuter les jeunes entre eux et avec nous, de libérer la parole, notamment autour des LGBTphobies et du sexisme, insiste Jérôme Brethomé.

Des groupes ouverts à toutes et tous

L’association Contact organise des groupes de parole à Nantes et à Saint-Nazaire. Ces groupes sont ouverts à toutes et tous (parents, conjoints, amis, personnes homo, bi, trans, etc.) et sont confidentiels.

À Nantes, les groupes se réunissent une fois par mois (sauf pendant les vacances scolaires d’été).

Libre, gratuit et anonyme.